DE BANOS AVANT RIOBAMBA
Vendredi 22 août
Il a encore plu dans la nuit et ce matin le ciel est encore gris, comme d'habitude. Nous qui voulons bien voir le Tungurahua, c'est mal parti...
Nous retrouvons Fabrice et Carlos devant la basilique de Banos pour partir ensemble faire une balade à pied sur les hauteurs de la ville et au pied du volcan, avec l'intention d'atteindre le "mirador del volcano". La montée est bien raide dès le début mais on s'élève très vite et atteignons le point de vue de la Croix, croix qui est éclairée la nuit et qui semble suspendue dans le ciel au dessus de la ville.
Puis, nous grimpons vers le point de vue sur le volcan. Il fait chaud et humide comme en Amazonie avec un peu le même type de végétation. Cécile et Carlos souffrent un peu sur ces chemins étroits et bien pentus. Mais ils suivent et reprennent leur souffle... Les points de vue sur la ville en contrebas sont magnifiques.
Puis, le chemin s'enfonce plus en arrière dans les collines en direction du volcan qui est toujours caché dans la brume au dessus de nos têtes. C'est alors qu'il commence à pleuvoir. On s'abrite d'abord sous les feuillages abondants, mais bientôt cela ne suffit pas. On décide de joindre le village proche composé de 10 maisons et d'un terrain de basket couvert. On se met à l'abri sous ce dernier et pique-niquons de quelques babioles en attendant la fin de l'averse qui ne cesse d'inonder les montagnes.
Tout à coup, le volcan se dégage un peu et on aperçoit, quelques secondes, ses flancs et son sommet. Mais c'est assez déprimant. Vers 15 h on finit par redescendre dans la vallée par les chemins détrempés et boueux avec un petit crachin qui nous accompagne tout au long de la descente.
En ville, nous nous séparons et nous partons, Cécile, Fabrice et moi jusqu'au pont qui enjambe les gorges bordant la partie nord de la ville. Là, Fabrice nous quitte alors que je décide de monter sur les pentes orientées sud de la vallée pour encore essayer de voir le volcan. Fabrice aurait du venir avec nous, car, coup de chance, tout le sommet se découvre et on va rester là près d'une heure à essayer d'observer le dégagement de gaz du cratère. On distinguera bien nettement une petite explosion qui finira par se mêler aux nuages qui reviennent à la charge. Nous sommes ravis du spectacle que nous attendions depuis si longtemps.
Ce soir, on retrouve Carlos et Fabrice pour notre dernier repas ensemble. Nous allons manger dans un restaurant argentin dans un décor assez farfelu et où les feuilles du menu se présentent sous forme de gros dés... Soirée sympa avec deux compagnons de voyage que nous ne reverrons plus, en principe.