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VOYAGES VOLCANIQUES DE JEAN-LUC ET CECILE
12 août 2008

DE QUITO

Samedi 9 août:

                   Ce matin est le grand jour du marché d' Otavalo. Les Indigènes (les Indiens) viennent de partout et la ville est en effervescence. On entend les cochons hurler de très loin. Marc et Isabelle, le couple de Français rencontré la veille au Fuya-Fuya, viennent déposer leurs sacs dans notre chambre car ils partent avant midi pour Quito et Latagunga et ils ne savaient pas quoi faire de leurs affaires. Nous partons ensemble au marché aux bestiaux (porcs, vaches, lamas, poulets, volailles et même chiens et chats....), véritable souk très pittoresque et authentique avec ces Indiens dans leurs habits usuels. Les couleurs sont partout, le bruit est permanent. Puis nous passons le reste de la matinée au marché plus touristique de la place des Ponchos. Les touristes venus de Quito sont nombreux. Tout est tentant, mais nos sacs ne sont pas assez grands... et ils deviendraient tellement lourds, d' autant qu'ils le sont déjà assez comme cela.

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                  Avant leur départ, Marc et Isabelle nous invite à manger un "pie" et à boire un jus de mûres. On échange nos adresses internet et chacun part de son côté. Nous restons encore à traîner dans le marché
d' Otavalo jusque vers 14 h et nous achetons encore quelques petits souvenirs pour tous les membres de la famille.

                 Début d' après midi, nous quittons définitivement Otavalo dans un bus pour aller à Quito. Nous apercevons des lambeaux du glacier qui recouvre le volcan Cayambe, mais c' est tout. Le ciel est passablement couvert comme tous les jours.

                A Quito, nous retrouvons notre petit hôtel "Oasis" près de la place San Blas. La soirée va être mouvementée car nous ne savons pas que Quito est en fête et célèbre la date de son indépendance, le 10 août 1809. Vers 18 h, un grand défilé folklorique traverse la ville et nous le suivons du bord des trottoirs au milieu d' une foule immense.

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La nuit tombée, sur des podiums dressés sur toutes les places de la ville, des petites troupes réalisent des scènes de l'histoire du pays avec des musiques andines: très dépaysant et le sentiment de partager la joie et la fierté d' être Equatorien et habitant de Quito plus spécialement. La fête va durer une bonne partie de la nuit qui va être plus courte que d' habitude...

Dimanche 10 août:

                Cécile se réveille mal en point avec mal aux cuisses et à la tête, se sentant fiévreuse. C' est sans doute le contre coup de la montée au Fuya-Fuya. Notre intention était d' aller au Pichincha, volcan situé au dessus de Quito. Un téléphérique amène les gens de 2800 m à 4100 m d' altitude en 20 minutes. Mais les sommets sont dans les nuages et même le ciel au-dessus de la ville n' a pas une trace de bleu. De toute façon, Cécile se traîne... donc pas de regret. On attendra demain pour voir si ce projet peut se réaliser.

              En attendant nous allons en bus jusqu'au parc la Carolina au nord de la ville. Pas terrible l'endroit, mais on voit les gens faire du footing, du VTT, et surtout de la gym tous ensemble au son d' une musique. Nous allons visiter un vivarium avec de nombreuses espèces de reptiles et des grenouilles venimeuses...

             Début d' après midi, nous visitons le musée de la Banco Central qui renferme de superbes bijoux et pièces en or trouvés dans les tombes des peuples préincaïques et également de la période inca. Des trésors à voir absolument, c' est du moins ce qui est écrit dans les guides.

             Reste de l'après midi à essayer de récupérer des fatigues accumulées au cours de ces derniers jours. Puis, on ressort en fin de journée pour nous balader dans les rues de Quito au milieu de la population.
L'animation est la plus importante sur la Plaza Grande où des groupes se forment autour de personne soit qui font les clowns, soit tiennent des discours dont on ne peut suivre malheureusement le sens.

Lundi 11 août:

               Le ciel est plus clair ce matin et les sommets sont dégagés même si le plafond nuageux est présent. La décision est prise: on monte au Pichincha. Après quelques démarches en ville pour essayer de changer nos chèques de voyage sans succès, à 9 h 30 nous sommes amenés en taxi au pied du téléphérique. A 10 h nous grimpons sans effort jusqu'à la Luma del Cruz, à 4100 m d' altitude. Si le sommet du Rucu Pichincha est dégagé, on y monte et c' est le cas ou presque. Cécile a récupéré de sa fatigue et décide de
m' accompagner. Le paysage de là-haut sur toute l'agglomération de Quito est grandiose, mais on ne peut pas voir les volcans enneigés du Cotopaxi et de l' Antisana couverts de nuages.

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             La montée n' est pas trop dure, mais l'altitude est un problème surtout pour Cécile qui a du mal à respirer. Au bout d' un moment on décide de monter chacun à son rythme et Cécile pense ne pas pouvoir atteindre le sommet situé à 4627 mètres d' altitude et qui est à peine voilé par les nuages. Je pars donc seul devant. Si le chemin n' est pas trop dur à suivre, j' ai parfois de légers étourdissements si je grimpe trop vite. La fin de la montée se fait dans des éboulis sableux et donc très pénibles à gravir. Mais le plus dur est la fin faite de rochers qu'il faut escalader à mains nues. Au sommet, je reste à cheval sur une crête et de là je peux admirer tout le coté ouest de la chaîne andine et notamment le volcan actif (Il a explose en 1996) Guagua Pichincha.

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              Mais les conditions climatiques se détériorent brutalement. Il tombe de la neige et le vent souffle très fort. On se dirait en hiver. Il y a de la glace dans les creux des rochers. La descente s' avère difficile, voire dangereuse. J' ai les mains tellement gelées que j' ai du mal à sentir la roche qu'il faut agripper pour avoir des appuis. Je sens les conditions limites, mais j' arrive à retrouver la voie sableuse et le chemin plus bas. Et là, surprise, Cécile est arrivée jusqu'à ce niveau alors que elle avait l'intention de s' arrêter plus bas. Retour sur le sentier dans une véritable tempête de grésille qui nous trempe complètement. On a eu juste le temps d' enfiler les Goretex, mais les pantalons sont à tordre et avec le froid qu'il fait...

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             Retour au téléphérique. Là, on se sent mieux et on a moins froid. On redescend à Quito, rentrons nous laver dans notre chambre et après un petit repos, nous repartons en ville finir cette journée qui bien
qu'assez dure physiquement, a été très satisfaisante. Demain nous quitterons Quito avec le sentiment
d' avoir pu faire tout ce qu'on voulait.

 

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