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VOYAGES VOLCANIQUES DE JEAN-LUC ET CECILE
18 août 2008

DE LATACUNGA (Suite)

Jeudi 14 août:
          
      
        Journée dans la région à nous reposer un peu. Nous quittons notre hôtel moche pour prendre un bus qui va nous amener dès le début de la matinée au marché très typique de Saquisili. Là, très peu de touristes et des couleurs partout, notamment celui des ponchos des habitants de la région. Nous observons les scènes du marché aux bestiaux, de celui des légumes, des repas pris en plein air à toute heure de la journée. Difficile de décrire tout ce que l'on voit, mais nous sommes en plein dépaysement. C' est la Cordillère des Andes avec ses habitants comme on se l'imagine.

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            Retour en fin de matinée à Latacunga où nous changeons d' hôtel pour aller a l'hôtel "Santiago".
L'après midi nous effectuons des démarches pour remplir les jours qui viennent. Nous avons décidé de partir 3 jours vers la lagune de Quilotoa par nos propres moyens sans utiliser les services d' une agence. Par contre, nous allons voir plusieurs de ces agences pour envisager l'ascension du Cotopaxi dans la nuit de lundi à mardi prochain.
            Dans la soirée le ciel s' est levé un peu et nous apercevons  les pentes glacées du Cotopaxi et, à
l'horizon vers le sud, le sommet enneigé  d'un autre volcan qu'on pense être l'Altar sans en être vraiment sûr. En fait, il s'agira du Tungurahua.

Vendredi 15 août:

            Vers 9 h du matin, nous prenons un bus pour la petite ville de Zumbahua. Celui ci grimpe les pentes de la Cordillère des Andes occidentales et, si le ciel avait été parfaitement dégagé, on aurait pu apercevoir le Cotopaxi dans toute sa beauté. Mais ne nous plaignons pas car les perspectives sur les paysages sont de toute beauté. Heureusement que nous avons des places assises car le bus est plein à craquer, comme en Indonésie. On se demande comment il peut grimper de telles pentes avec un tel chargement.
            On se fait déposer dans ce bled perdu qu'est Zumbahua car on désire y dormir pour vivre le marché du samedi matin qui est, là aussi, très typique et loin des circuits touristiques comme peut l'être celui d' Otavalo. Pour être paumé, c' est paumé!! Il n' y a rien à y faire, sauf une petite balade à pied dans les environs. Mais Cécile se plaint d'une forte douleur au pied gauche apparue au réveil et sans raison particulière. Elle boite et se demande si elle pourra marcher. Ceci est d'autant plus embêtant qu'elle a décidé de faire l'ascension du Cotopaxi alors que pendant un temps elle ne se voyait pas le faire. De plus, il est prévu demain de faire une longue marche d' environ 5 h autour de la lagune de Quilotoa...
           Donc, après avoir mangé quelques biscuits depuis notre balcon et ceci pour notre repas de midi, nous partons un peu au hasard dans la campagne environnante. Nous suivons un chemin un peu en hauteur et passons près des maisons des paysans du coin. L'état des gamins est assez repoussant et il n' y a aucune hygiène. On a même vu une gamine boire dans un cours d' eau où un peu plus haut des gens font leur lessive et où probablement des animaux pataugent ou font leurs déjections. Nous nous approchons de lamas et de moutons et surtout nous découvrons un canyon assez extraordinaire avec plein de méandres et de profonds ravinements.

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           Cécile a un peu moins mal au pied le fait de marcher, mais on va se reposer dans notre chambre d'hôtel qui domine la place du village. A la nuit tombée, nous faisons la connaissance de Gem, un Turc habitant aux USA et qui voyage à vélo. Repas du soir dans la gargote du coin où nous mangeons un morceau de viande très noir et super costaud. Mais il y avait une bonne soupe juste avant qui nous a réchauffé car nous sommes ici à 3200 mètres d' altitude.

Samedi 16 août:

           Nous sommes réveillés de bonne heure par les commerçants qui installent leurs marchandises sur la place du village. Très vite des musiques et des hauts parleurs envoient leurs mélodies jusqu'à notre fenêtre. Vers 6 h du matin, on découvre une place en pleine effervescence.

           De 7 h à 10 h nous allons nous mêler aux habitants du village et aux paysans venus de tous les coins du pays. Nous faisons beaucoup de photos et du film à profusion tellement il y a, là aussi, de choses à observer. Nous achetons quelques souvenirs et goûtons à des bananes roses. Cécile  achète un chapeau typique des habitants du coin et elle compte le porter à Autun.

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           Gem, le Turc, veut venir avec nous à la lagune de Quilotoa. Il a vu que nous étions des marcheurs et comme il est sportif il espère faire une belle balade avec nous. Nous embarquons tous les 3 dans une fourgonnette avec plein de paysans et paysannes dans leurs tenues traditionnelles et avec quelques moutons entre les jambes.

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           A la lagune de Quilotoa, Manuel nous attend d' un pied ferme. On a rencontré Manuel hier dans le bus avant le départ et il nous a proposé de venir loger chez lui comme le font tous les habitants de cette toute petite localité perdue à 3900 mètres d' altitude. C'est assez sommaire comme installation et les lits ne nous tentent pas. On dormira dans nos duvets. Gem, lui, redescendra dormir à Zumbahua où il a laissé son vélo.

          Vers 11 h 30, nous entamons la balade autour de ce volcan rempli d' un immense lac très profond. Le spectacle est splendide sous un ciel bleu bien dégagé. Nous allons ainsi marcher pendant 4 h 30 de crête en crête en suivant la lèvre du cratère. Il y a des fleurs partout et on se croirait dans un jardin. On grimpe ainsi à plus de 4000 mètres et c' est encore un très bon entraînement pour le Cotopaxi. A mi parcours, on s' arrête pour pique-niquer en mangeant 2 bananes et un morceau de pain sec, mais aussi 2 bonbons au café... Et on repart faire la fin du circuit perturbé par des arrivées nuageuses. Mais même à travers des trouées dans ces nuages, le spectacle est particulièrement fantastique.

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           De retour vers 16 h, nous allons reprendre des forces au chaud dans la maison de Manuel. Nous disons au revoir à Gem ravi de sa balade avec nous. On le voit disparaître au milieu d' Equatoriens à  l'arrière d' un pick-up.

           Soirée autour d' un poêle au bois en présence de Fabrice, un Français qui est venu nous rejoindre dans l'hostal de Manuel. Nous mangeons ensemble et, au moment d' aller nous coucher, Manuel nous propose d'aller à un mariage et qu'on allait partir dans un quart d' heure... En fait, plus d' une heure plus tard, on est toujours autour du poêle. On va donc se coucher bien au chaud au fond de nos duvets.

Dimanche 17 août:

             Ciel tout bleu ce matin et il a gelé dans la nuit. La fonte de la glace fait que des gouttes d' eau tombent dans la maison et sur nos têtes pendant le petit déjeuner. On se prépare pour partir. Fabrice va aller à pied rejoindre le village de Chucholan. Moi, j' ai décidé de descendre au fond du cratère pour aller jusqu'au bord du lac. Cécile ne veut pas y aller et elle m' observera avec les jumelles depuis la crête du bord du volcan. Il parait qu'il faut 2 h ou plus pour faire l'aller et retour. Comme je suis seul, je vais à mon rythme et ne m' arrête pas. Je vais faire l'aller et retour en 50 minutes plus 10 minutes à observer le bord du lac dont une zone présente des bouillonnements. Je remonte donc à fond et nous partons aussitôt avec nos sacs pour rentrer sur Latacunga.

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Cécile a négocié avec Manuel notre transport pour Chucholan pendant que j' étais dans le cratère. En fait, il y a eu malentendu et la somme réclamée est hors de proportion avec le prix des transports habituels. Il faudra l'intervention d'Anglais habitant sur place pour que l'affaire se règle mais le transport en pick up pour faire 30 km nous a coûté cher...

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Mais le paysage est magnifique sur une piste assez difficile et on  profite bien de conditions climatiques exceptionnelles. Car, rapidement, le ciel se dégrade a nouveau et les nuages arrivent en masse alors que l' on passera le reste de la journée dans deux bus successifs sur des pistes infernales à 20 km heure...

             En fin d' après midi, nous sommes de retour à Latacunga. Nous retrouvons nos affaires abandonnées à l'hôtel, et bonne douche après 3 jours sans vraiment bien se laver . Nous allons à l'agence payer notre ascension sur le Cotopaxi et régler les préparatifs pour une ascension qui est passablement sérieuse et ne doit pas être prise à la légère à cause du froid et de l'altitude.

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